Santé mentale : une grande cause nationale, un enjeu pour le monde du travail

Richard LAVERGNE,
Co-fondateur de Forhuman

Le Gouvernement français a présenté, jeudi 11 octobre 2024, les quatre objectifs prioritaires pour promouvoir la santé mentale, érigée Grande cause nationale pour l’année 2025 :
La déstigmatisation*, afin de changer le regard des Français sur les troubles psychiques et mentaux.
Le développement de la prévention et du repérage précoce, par la sensibilisation et la formation dans toutes les sphères de la société.
L’amélioration de l’accès aux soins sur l’ensemble du territoire français, via la gradation des parcours et le développement de nouveaux métiers de la santé mentale, en veillant aux soins des personnes les plus fragiles et présentant les troubles les plus complexes. Michel Barnier a notamment annoncé vouloir doubler, d’ici trois ans, le nombre de maisons des adolescents, qui sont actuellement 125 sur le territoire national.
L’accompagnement des personnes concernées.

Au sein de forhuman, nous accueillons cette volonté du gouvernement avec espoir, mais nous savons également que ce chemin est pavé de bonnes intentions et de grandes difficultés.

Si l’on ajuste notre focale sur le monde du travail, que constatons-nous ?

« Près de 85 % des grands employeurs américains proposent des programmes de bien-être sur le lieu de travail, mais les besoins en matière d’épuisement professionnel et de santé mentale auxquels ils sont censés répondre n’ont cessé de croître. D’ici 2026, les dépenses mondiales des entreprises en matière de bien-être devraient atteindre 94,6 milliards de dollars. Malgré cet investissement substantiel, les améliorations attendues en matière de bien-être ne se concrétisent pas. Ce décalage entre l’augmentation des dépenses et la baisse des résultats en matière de santé mentale soulève une question cruciale : pourquoi les programmes de bien-être au travail n’obtiennent-ils pas de meilleurs résultats ? »** (Harvard Business Review, 2024)

Ce constat est évidemment difficile. Nous pensons qu’en allant trop vite dans la mise en place de dispositifs, les entreprises optimisent leurs chances d’investir dans le vide, sans impact réel en matière de prévention et de prise en compte des maux du travail. Agir avec courage et ambition pour améliorer cette balance nécessite parfois de « mettre les mains dans le moteur » et de repenser la mécanique de nos organisations du travail. Il devrait être plus facile de changer nos fonctionnements, nos process, que de changer les personnes qui se trouvent au cœur des métiers.

Chez forhuman, nous partageons cette conviction : il n’existe pas de santé sans santé mentale. Être en bonne santé mentale, c’est pouvoir faire face aux tensions quotidiennes et profondes de la vie tout en ouvrant le champ des possibles pour s’accomplir au travail. Cela permet de participer à l’émulation collective, à la créativité et à l’innovation.

Comme chaque année, forhuman souscrit à cette Grande cause nationale et consacre toute son énergie à travers la recherche et l’innovation. Dans ce nouveau numéro de #Perspectives, Amandine de Septenville vous invite à réfléchir sur la connaissance de soi, tandis que Mickael Ballot, Ph.D., explore l’importance des différences culturelles dans la compréhension des déterminants du bien-être et de la performance en entreprise.

Quel plaisir nous avons à savoir que vous plongez dans ces sujets ! Puisqu’il n’y a pas de compréhension des causes du bien-être sans mesure, vous pourrez également découvrir notre plateforme forhuman-connect, qui compte déjà plus de 50 000 utilisateurs. Il ne manque que vous !

Quelques références :